Transformation de l'application DebtwatchR pour une meilleure accessibilité

Un petit mot de présentation ?

Je suis Xavier Timbeau, directeur principal de l’OFCE. L’OFCE, c’est l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques, qui est rattaché à Sciences Po. C’est un laboratoire de recherche en économie appliquée. La mission de l’OFCE, puisque l’OFCE a une mission, est d’alimenter le débat public sur les questions politiques et économiques en France et en Europe.

A quoi sert l’application Debtwatch ?

C’est une application sur Internet. C’est surtout une innovation parce qu’on n’avait pas fait ce genre de choses jusqu’à maintenant à l’OFCE, et ce ne sont pas des choses qui se font beaucoup. Ça commence à émerger, mais c’est souvent un peu embryonnaire, à mon avis. Et là, il y avait un peu plus d’ambition.

L’ambition était de mettre à disposition un outil de simulation à la disposition d’un public le plus large possible, donc avec une question d’interface pour accéder à cet outil de simulation. Et puis, il y avait une question d’interface pour accéder à cet outil de simulation. Enfin, il y avait également une question de visualisation des résultats. Parce que souvent le problème des simulations, c’est que ça produit des résultats qui sont complexes. Donc, il faut bien travailler sur la question de la visualisation des résultats.

Donc : faciliter l’accès, faciliter l’interface et la perception de l’interface, puis ensuite la visualisation des résultats.

L’idée de la simulation doit permettre à chacun de devenir expert sur la question de la dette publique, et donc de pouvoir participer, discuter, donner des informations ou bien son avis sur ces sujets.

Le but, c’est donc ça. C’est un peu expérimental de ce point de vue-là, parce que ce ne sont pas des choses qui sont très courantes. Encore une fois, il y a des objets interactifs qui sont utilisés en communication, mais ils sont rarement assis sur quelque chose de très complexe. Derrière, c’est souvent plus un problème de représentation de données avec des cas multiples.

Là, c’est un peu plus ambitieux, parce qu’il y a une modélisation derrière qui fonctionne en temps réel, de façon interactive.

Et puis, c’est aussi un peu plus ambitieux, parce qu’il y a dans l’application tout un tas d’éléments pour faciliter ce qu’on appelle la reproductibilité. La reproductibilité, c’est pouvoir faire une simulation, et permettre à n’importe qui de diagnostiquer et de refaire la simulation, et de connaître les hypothèses qui me permettent de faire cette simulation. Cela permet de pouvoir communiquer une simulation, en toute transparence, parce que tout ce qui a servi à la fabriquer peut être refait par quelqu’un d’autre. Et qui peut comprendre comment je suis arrivé à ça, qui peut regarder aussi qu’est-ce qui se passe s’il change une petite chose, est-ce que ça donne toujours la même conclusion, ou est-ce que ça va, au contraire, inverser la conclusion. Tout cela permet finalement d’augmenter la confiance dans le résultat de la simulation.

Comment le projet a-t-il vu le jour ?

Pour parler du développement de l’application, faisons toute la chronologie. Les premiers travaux de modélisation ont commencé il y a une dizaine d’années. Cela prend du temps parce qu’il faut construire le modèle, puis utiliser le modèle dans tout un tas de cas pour le faire mûrir et le faire aboutir. J’ai commencé à faire des premières maquettes interactives de ce modèle il y a deux ou trois ans. Ce n’était pas du tout avec R Shiny. C’était avec d’autres logiciels. Et c’est là que je me suis dit que c’était possible de faire des choses en temps réel. J’ai ensuite lancé le projet R Shiny le 4 juin 2021.

C’est vrai que Shiny permet de faire du prototypage très rapide, avec des cycles d’interaction et de révision qui sont aussi très rapides. Ce n’est pas toujours programmé de façon très carrée, mais à la fin, ça fonctionne.

Qu’est-ce qui vous a amené à contacter Data Champ’ ?

Le problème de Shiny, c’est que ce n’est pas très joli en standard. Une fois que j’avais un certain nombre d’idées sur l’interaction, j’avais un certain nombre de problèmes et de difficultés à les traduire dans des choses vraiment élégantes. Donc j’étais un peu aux limites de ce qu’on peut faire avec Shiny en utilisation standard.

J’avais donc besoin d’avoir quelqu’un qui m’aide à aller beaucoup plus loin pour avoir quelque chose de vraiment aussi propre que possible dans son interface et puis aussi dans son fonctionnement. J’avais aussi l’idée qu’il fallait rajouter des fonctionnalités dans l’application, dont un certain nombre que je pouvais faire moi-même. De plus, c’était beaucoup de travail, il fallait donc que je trouve des gens pour m’aider et qui puissent collaborer sur ce projet au délai très court, et dans un cahier des charges techniques assez précis. En particulier, il fallait rester dans R Shiny ou en tout cas s’en éloigner le moins possible.

Donc j’ai commencé à chercher un peu les prestataires à droite à gauche et puis je suis tombé sur Data Champ’.

Pourquoi avoir choisi Data Champ’ ?

J’ai choisi Data Champ’ à la fois parce que le cycle Data Champ’ était plus sérieux que la plupart des autres prestataires et cela m’a donné un peu plus confiance. Et également parce que les premiers contacts et le brief technique de Data Champ’ avait été vraiment très clairs et correspondaient parfaitement à ce que je voulais.

Comment s’est passée la collaboration ?

Ça s’est très bien passé. D’abord, ça a été très rapide. J’avais donné les coûts et il fallait que ça aille vite. La disponibilité a été très forte parce qu’effectivement je t’ai contacté fin juillet pour une mise en route début août. Ont eu lieu quelques interactions pendant le mois d’août et puis un rendu mi-septembre. C’était assez rapide.

Et puis, il fallait vraiment quelqu’un qui s’insère dans le travail que je faisais. Donc, il fallait accepter d’entrer un peu dans les choses que j’avais déjà faites, il ne s’agissait pas de tout refaire.

Enfin, il fallait vraiment arriver à ce que ça s’imbrique le plus facilement possible. Quand j’ai reçu le travail mi-septembre, j’avais avancé de mon côté donc ce n’était pas automatique. J’ai eu un petit moment où je me suis dit : “Est-ce que ça va bien se passer ?” Et en fait, ça s’est très bien passé. Il m’a fallu deux jours pour faire la fusion parce que ce qui avait été fait, avait été assez bien fait pour rentrer dans la logique de ce que moi j’avais fait. Du coup, je m’y suis retrouvé très vite et cela a permis un fonctionnement sans trop de problèmes. Il y a eu un ou deux réglages à faire ensuite, mais vous les avez faits très rapidement.

Que pensez-vous de la méthode de travail de Data Champ’ ?

J’ai beaucoup apprécié les briefs techniques. Je trouvais que les documents qui étaient fournis à la fois au niveau du devis et ensuite au niveau de la livraison, la documentation de ce qui était fait étaient bien. J’imagine que c’est toujours un peu fastidieux de faire ce genre de choses, mais c’est hyper utile pour absorber le travail ou pour réfléchir à ce qui doit être fait. Donc ça c’est bien, cette méthode de travail.

Ce que je pense, c’est qu’il y aura d’autres applications à faire dans le futur. Et donc je suis assez convaincu que le modèle de travail avec des prestataires sur ces questions est assez important.

Merci à Xavier d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !

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